Le dimanche passé j’ai terminé à la 48ième place sur la manche WTS à Cape Town. Atteindre le finish était une petite victoire en soi. Ma saison ne pouvait pas commencer pire, avec 3 fois d’affilé un DNF (did not finish). Tant à Abi Dhabi, à Mooloolabe qu’à Goldcoast, je perdais trop de distance par rapport aux autres athlètes pendant les phases dans l’eau et sur le vélo. Par conséquent, je ne pouvais pas commencer les courses à pied. C’était toujours une défaite mentale pour moi, et après trois fois, ça devient très lourd à supporter. Cette réalité ne correspondait pas à mes ambitions et mes attentes que j’avais au début de la saison. Elle ne correspondait pas non plus à mes performances de l’hiver, qui étaient très bonnes.
Je voulais trouver une explication, et je l’ai trouvée quand j’ai atterri en Afrique du Sud. J’ai reçu un coup de fil de mon médecin qui me disait que j’ai vécu une infection de mononucléose. Ce fait expliquait clairement pourquoi je n’avais pas réussi à bien performer pendant les deux mois passés. Participer à des courses au niveau WTS, avec les meilleurs athlètes du monde, est impossible.
Étant donné que j’ai vécu la partie la plus dûre de la maladie il y a quelques semaines, le médecin m’a donné la permission de commencer à Cape Town. Mais si je n’étais pas là à ce moment là, je n’aurais pas fait le voyage pour participer…Mais maintenant que j’étais arrivé, je voulais au moins commencer et voir jusque quel point je pouvais suivre. Je savais d’avance que cette course allait être très difficile, parce que mon corps n’est pratiquement pas capable de faire des efforts pendant presque deux heures. Je me préparais alors minimalement, avec moins d’intensité et moins de volume qu’une semaine d’entraînement habituelle. J’étais d’avis que le repos était la meilleure préparation.
J’ai atteint la ligne d’arrivée, c’était difficile, j’ai souffert, je me sentais déjà vide quand j’étais au milieu du parcours à vélo. Mais j’ai atteint la ligne d’arrivée. Pour moi c’était une petite relance mentale, parce que je ne pouvais pas faire mieux. Le résultat que j’ai obtenu était le résultat maximal à atteindre dans ma situation. Pendant les semaines qui suivent, je vais me concentrer à 100% sur mon rétablissement. Une fois que le médecin me le permet, je recommencerai mes entraînements pour voir après à quelles compétitions je peux participer.
Comme athlète, il est bien évidemment dûr d’entendre qu’on souffre d’une infection mononucléose…Ma première réaction était assez déprimante, je me voyais ruiner ma saison et je pensais que j’allais devoir oublier Road to Rio. Mais j’essaye de rester posifif, sachant que les contretemps et les déceptions sont toujours liés au sport. J’y ai fait face dans le passé et j’en suis sorti plus fort. Je suis quand même soulagé que j’ai trouvé une explication pour mes performances décevantes. Et je suis convaincu que mes adversaires ne m’ont pas encore perdu pour le reste de l’année 😉
Je n’avais pas envie de commotion ou d’attention supplémentaire concernant ce sujet avant la competition. Cela m’aurait déconcentré. Voilà pourquoi je fais la communication que maintenant. Je veux explicitement remercier la Défense (sport à haut niveau), le VTDL et l’équipe de triathlon SMO-Specialized, pour leur confiance continu et leur support dans mes ambitions sportives.
Des salutations sportives,
Simon
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